Rires et échanges...

Publié le par sonja


Un petit moineau bien seul. Ce qui n'est qu'une simple illusion... j'en suis sure. Le reste de la tribu doit se trouver dans les parages. Ces oportunistes ne restent jamais trop longtemps seul. Surtout lorsque trainent sur une table des miettes oubliées, ou carement un repas.
J'aurais bien voulu déposer une photo de mon passage de retour à la gare de Lyon, sur l'une des terrasses face aux nombreux trains en partance.
J'avais trois bonnes heures devant moi avant de quitter Paris, et comme j'avais envie de voyager aussi avec mon regard, je me suis posée devant une boisson fraiche.
Je la méritais largement, car dans le métro, je me suis un peu trompée, et au lieu de descendre gare de Lyon, ce fut gare du Nord. J'ai donc un peu cherché avant de retrouver la bonne ligne de métro. J'étais seule, mais j'avais trop envie de rire à cause de mon étourderie. Si Monique avait été là, elle aurait vraiment rit.

Me voilà donc installée devant une table. Sitôt assise, que me voici assistant à une curieuse pagaille. Ca piaillait, et ça volait de partout, à trois tables de moi.
Une personne était elle aussi assise, impassible, devant ce qui devait être un reste de son dessert. Une belle poignée de moineaux allaient et venaient entre le plafond et la table. On atterit, on prend un morceau, on s'envole. Les copains font la même chose. Même les pigeons s'y sont essayés. Mais pour eux, pas moyen. La loi du plus grand nombre l'a emporté. Nos petits "titis" parisien ont un culot monstre. Ils font même du rasemotte sur les têtes. La tête d'un monsieur a failli être le terrain d'atterissage d'un moineau. Il s'est tout simplement agrippé au peu de cheveux qui lui restait.
Ces oiseaux là ont même piqué une main qui a essayé de les faire déguerpir. Ils ont éparpillé des miettes. Au pieds de quelques tables, on se serait cru à une assemblée d'oiseaux voyageurs. Il ne leur manquait plus que des bagages.
Ils sont malins en plus. Prompt à s'échapper dès qu'on essait de les viser. Mais sans aucune crainte si on est gentil avec eux. La dame stoïque, devant tant de déplacements, continuait de lire. Si bien qu'un oiseau est venu se poser sur son bras pour être plus prêt de l'assiette.
Comme si de rien n'était, les voyageurs allaient et venaient. Je me demande même s'ils entendaient le chahu.
Les parisiens sont de bien curieux personnages. A un moment donné je me suis surprise à rire. Il n'en fallait pas plus pour que mes plus proches voisins me regardent. On manque parfois d'imagination je crois. Je leur ai semblé bien bizarre. Ce petit manège a duré un long moment. Puis un serveur est venu enlever la responsable de cette réunion volante. Plus d'assiette, plus de moineaux. Ce qui ne les a pas découragé, car certains sont allés se faufiller à l'interieur du bar-restaurant.
La nature s'est adaptée à la vie parisienne. Elle a composé avec elle. C'est amusant.
Et le parisien, il s'est adapté à quoi ?

Je quitte donc, pour enfin prendre le train me conduisant jusqu'à la prochaine halte, pour changer de train encore une fois. Je me retrouve assise à côté d'une jeune fille, étudiante en langue, et préparant une thèse. Elle veut enseigner le chinois en faculté. Ce furent trois heures agréables à papoter de choses et d'autres.
Aussi curieuse que moi, nous avons ouvert un large éventail de nos plaisirs de vivre.
Est-ce elle, est-ce moi qui ai fait le premier pas ? Je ne m'en souviens plus, mais qu'est ce que ce fut délicieux.
Nous devions changer de train à Moulins, nous sommes donc descendue ensemble, puisqu'elle se rendait à Roanne également. Mais là, surprise, plus de train pour continuer. On remonte donc dans celui qu'on vient de quitter  pour retourner à Vichy. Une heure supplémentaire à attendre. Ce qui ne nous a pas dérangé puisque nous avons continuer de nous raconter bien des choses.
Les surprises du voyage, c'est quand on peut discuter, partager. J'ai bien du mal à rester dans mon coin silencieuse.
Cette jeune fille dont je ne connais pas le prénom, ni elle le mien, est passée dans ma vie. Le temps d'un voyage. Elle m'a communiqué sa richesse d'être une étudiante pleine de ressources, et du bonheur de voir aboutir ses études si longues. Elle m'a révêlé son âge : 28 ans. Une jeune fille pleine de charme, discrète, jolie comme un coeur, et délicieuse comme une fleur.

La vie est faite de rencontres. Qu'on les suscite par une intervention quelconque, et nous voilà embarqués dans la barque d'un tempérament. C'est tellement plus agréable de pouvoir s'élargir.
J'ai retenu le commentaire fait par Iris sur l'un de mes écrits. Elle a raison, même à travers un blog on peut rester vrai. On peut également, avec le temps découvrir une personnalité. Il est difficile de cacher très longtemps sa personne intérieure. Bien que l'internet véhicule un monde parfois obscur, il y a toutes les chances pour faire de jolies rencontres. Les écrits sont souvent révêlateurs de ce que nous sommes. Il n'y a qu'à creuser un peu. Ceux qui pensent qu'un blog c'est du "vent", on ne pourra sans doute pas les convaincre du contraire.
Mais individuellement, on peut s'attacher à démontrer le contraire, en étant nous mêmes des personnes respectueuses des autres, même derrière cet écran.
Quand aux déçus, il y en a, car la malhonnêté s'infiltre partout. En dehors de la machine, même dans notre propre famille ou notre entourage, la deception n'est pas nouvelle.
A nous d'être prudents, et raisonnables aussi, dans notre demande personnelle, au niveau de nos amitiés.
On ne peut pas faire n'importe quoi sur cette machine, ou en dehors d'elle... c'est une question de principes, ou de respect.

J'ai trouvé juste un tout petit peu de temps pour vous dire que je pense bien à vous tous qui me lisez régulièrement.
Je me sauve vers d'autres aventures...


Publié dans Regards

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J
tu as bien rendu ce moment magique où l'on confie ce que l'on a de plus secret (parfois) à un(e) inconnu(e) au cours d'un voyage , dans une file d'attente ou dans un autre cadre de convivialité..Serait ce la fatigue qui vient avec le temps mais les voyages ne m'inspirent plus...et je deviens trop sauvage avec autrui...A bientot
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N
Seulement une pensée que je t'envoie par satellite avec une bise.:0010:
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Q
Le virtuel n'est pas vraiment virtuel, il peut être trompeur, mais il y a toujours l'être vivant qui a écrit, là-bas, derrière son écran.j'aime penser que parfois on trouve aussi des personnes qui sont sincères et qui se contentent d'être soi...Belle soirée, Sonia !
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P
Je me suis régalée en lisant ce billet... Et à propos de malhonnêteté, j'en ai fait les frais il y a peu de temps... J'ai été harcelée par une blogueuse et ai dû fermer un de mes blogs.. tu n'as sans doute pas eu le temps de lire cete mésaventure dont je parle un peu sur ce blog que j'ai dû donc fermer... je te mets le lien si jamais tu veux aller faire un tour... j'ai remis les commentaires possibles... http://aufildesmots.over-blog.com/Bisous et heureuse de t'avoir retrouvée, ici et là-bas.
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N
J'aime bien ce que tu dis sur le virtuel car je pense exactement pareil.Le respect est important et quand tu es vrai,cela se voit.je vais me coucher car je suis fatiguée et incapable d,aller dans mon administration.Quand auras-tu ton internet?bye Sonia et bises.
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