Le temps d'un adieu...
Pour son propre confort, elle se dissimule.
De préférence, dans un coin ombragé.
Elle ouvre ses jupons délicats.
Offre le vif de ses dégradés éclats.
Voyez comme l'ombre lui sied bien !
Elle profite d'une toile forêt,
Pour s'amuser à briller.
Sous les rayons qui osent une tendre caresse,
S'ouvrent ses pétales.
Un brin émerrveillé, on la cueille du regard.
Coquette, frémis sous les muets compliments.
Entre arbustes et palmiers,
Les belles dansent leur joie.
Une fleur se prépare pour la journée.
Son habit s'élargit, sous les premiers rayons.
Son froissé frémit au coeur du vert feuillage.
Un écrin talentueux, mettant la reine en valeur.
Aux regards flâneurs, s'offre vaniteuse.
Elle pointe son nez, et tend ses bras.
Elle se sent dévorer ; avec délice, ajoute de l'effet.
Le soleil lui donne de l'éclat, à demi-mot.
Il faut dire, que dans sa jolie retraite, ose des avances.
Comment résister au langage des fleurs,
Petites choses que nous sommes ?
Ephémères princesses, faisant tourner bien des têtes.
Porteuses de messages, aux habitués murmurent.
Le temps d'un adieu.