Le Coteau en nature
Les derniers verts scintillent sous les rayons du soleil, toujours avides de caresser le paysage.
S'insérer dans les voiles de la nature, c'est à chaque détour de chemin, prendre de nouvelles mailles ainsi tricotées. On ne sait jamais ce qui se passe derrière une frondaison. Il suffit de légèrement tirer un morceau de rideau, pour que tombe un décor.
Les derniers verts frissonnent sous un fleuve lumineux.
Même en automne, on aprécie cette fraicheur venue d'une terre chaque matin devenue humide. Un rocher, comme déposé avec négligeance, et voilà qu'on est invité à s'y asseoir. C'est le cite qui nous pousse du coude. On ne peut résister à l'instant retenu. Juste pour fixer dans notre esprit les plus beaux frissons de la nature. Un doux vent anime le feuillage qui ne demande que ça.
C'est tendre et délicat en même temps.
Les derniers verts se prononcent avec insistance. Ils parent leurs prises de dégradés semblant danser devant le regard que l'on perd dans la distance. Même les ombres en deviennent mystérieuses. A tout instant on aimerait faire la rencontre espérée. Celle qui nous fait voyager au moment où on s'interroge sur la beauté des lieux.
Au delà de cet endroit si peu caché finalement, coulent de nombreux terriers.
Lapins et taupes se sont amusés à prendre l'endroit pour une HLM. Des tunnels s'éparpillent un peu partout.
Je suis arrivée à une heure un peu trop avancée pour apercevoir ces longues oreilles aux pompons si blancs.
Je suis allée pour un matinal lever de soleil ailleurs, car d'ici pas moyen d'avoir un bel aperçu... mais trop tard pour mes lapins. Alors, je vous les montrerais une autre fois. Car lorsqu'ils sont au dehors de leurs maisons, il y en a vraiment beaucoup trop pour un espace aussi restreint. Mais à chaque fois, la magie opère. Je m'amuse à observer ces peluches bondissantes, qui, au moindre bruit ne sont plus que pompons en fuite.
Quand aux taupes, c'est une autre histoire. Bien malin qui peut les surprendre.
Elles ne sont pas comme les lapins, elles savent que nous sommes au dessus de leur tête, alors, elles ne bougent pas.
Après cette pause en verts, me voilà empruntant un tunnel, qui n'a point été fabriqué par les lapins, ni les taupes... bien sur.
Et que me voilà pour une échappée vers d'autres horizons. La nature à découvert, et une fuite différente.
L'important est d'arriver à s'attarder pour analyser avec minutie, tout ce que dame nature nous offre.
Les derniers verts sont derrière mois à présent. Mais jamais je ne baisse la garde, je continue d'avoir un oeil sur les merveilles ainsi ouvertes.
Et j'aime les partager aussi...