Pique-nique !

Publié le par sonja

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Assemblée générale, ou club de rencontre ? Voilà un parc assez accueillant, pour laisser le promeneur s'installer sur sa pelouse fraichement tondue. Il ne faut surtout pas se gêner. Lorsqu'un tel endroit vous tend les bras, il faut y aller. Chaises de camping et pique nique sont necessaires.
Un joli parc ombragé. Des arbres au feuillage goût printemps. Les verts se mélangeant aux verts.
Un ruisseau prêt d'un tapis au confort, testé régulièrement...


Cette jolie scène,  si amusante, me rappelle le parc Jouvet de Valence. Lorsque j'habitais cette ville, les loisirs et les balades de mon équipe, c'était moi qui les organisais. Dans le programme, il y avait parfois ce parc magnifique qui faisait les délices des enfants. Des parterres fleuries, de grands arbres pour parasol, et surtout des magnolias. Ces grosses fleurs crèmes, blanches où parfois se mélangeait un rose tendre, sont le decor le plus parfumé du parc Jouvet.
J'emportais pour l'occasion un pique nique important, pour que mes cinq puissent avoir l'estomac calé pour la journée. Je me souviens de ces sorties qui me prenaient du temps, pour préparer le panier.
Parfois il y avait un poulet roti que je préparais la veille. Salade et fruits s'imposaient. Pour le goûter, un gateau que je fabriquais. C'était des journées qu'ils attendaient avec un réel plaisir.
Lorsquon n'a pas de voiture, il faut bien pique niquer quelque part nous, les citadins. 
Pour deux kilomètres de marche, la récompense. Le tour de petit train. Il faisait un parcours assez important, aux  yeux de jeunes enfants.
Les parties de cache-cache s'organisaient. Les courses et d'autres jeux imaginés aussi. Ils avaient le droit d'investir le parc. Ils ne se faisaient pas prier pour cela. La première fois que je les ai emmené au parc Jouvet, le jeu des bousculades autour du ruisseau au canard, a permis un joli plongeon à l'un de mes garçons. Et ce n'était pas l'été.
Il a laissé une chaussure dans la boue, au fond de l'eau. Mouillé sa culotte. Mouillé le dos. Mouillé sa fierté et vexé partout.
Son petit orgueil de mâle en avait pris un coup. Forcément, toute la colonie est partie à rire. Moi comprise. L'image était trop drole. Il a fallu rentrer, bien sur.
L'heure du repas etait une joyeuse envolée qui réunissait des joues rouges d'avoir trop courues. Quels affamés !
Dans ce parc il y a egalement une aire de jeux avec tobogans et balançoires. Mais aussi un manège.  
A l'ombre des grands arbres les mamans se réunissaient autour des bancs offerts au public.
Le sable pour les touts petits. Les discussions pour les mamans, et les mamies.
Tout en gardant un oeil sur ma tribu, je m'amusais à suivre d'autres jeux. Ceux des grandes personnes.

Les enfants ont toujours eu leur dose de loisirs, de detentes, de sorties. Il vallait mieux les avoir dehors que dedans, mes oiseaux fureteurs. Les chamailles etaient oubliées lorsqu'il y avait de la balade dans l'air. Tous les parcs de Valence nous avons investi. Tout les coins verts nous les connaissons aussi. Il fallait bien occuper ma petite équipe. Rares étaient le samedi ou le dimanche où nous ne sortions pas.

Il m'est même arrivé une année, alors que mes jumelles étaient déjà adolescentes, de faire un long trajet en vélo avec deux de mes enfants. Trois de mes enfants se trouvaient déjà dans un appartement prêté par des amis, dans un village de l'Ardèche. 
L'une de mes jumelles etant en stage dans un salon de coiffure, il a fallu attendre ses vacances, pour qu'on puisse rejoindre le reste de la famille. Mes amis veillaient sur les trois autres.
Un soir donc, après la fermeture du salon de coiffure, avec ma fille ainée et mon dernier, nous avons pris les deux vélos, et direction Joyeuses, un village coquet, de l'Ardèche. Mon fils derrièe moi, sur un siège vélo puisqu'il ne devait pas avoir plus de trois ans. Notre étape de nuit fut faite à Privas. Dur, dur, la côte des Pins. Je ne l'ai pas toute faite sur le vélo, bien sur. Le lendemain, dès 5h heures du matin, en marche pour l'aventure avec ma fille de 16 ans et mon petiot pas plus haut que trois pommes. Les côtes à pieds, et le reste à vélo... ou en voiture.
Oui, parce que à un moment donné, trouvant les montées trops longues, l'idée de faire du stop m'a de nouveau effleurée. Pas question de se séparer bien sur... comment faire, avec en plus, deux vélos ?
Qu'à cela ne tienne, on va faire dans le grand. Du stop caravane. Et ça marche. Avec les etrangers.
Ce furent des Holandais qui s'arrêtèrent. Ce brave couple embarqua donc nos vélos, et nous.
Ils parlaient  à peine quelques mots de français, et moi pas du tout l'anglais. Ils nous lachèrent aux abords de la ville où ils devaient s'arrêter. C'est ainsi que le trajet qui nous restait à parcourir était assez important.
Et puis après Joyeuses, il y avait encore une quinzaine de kilomètres à monter. Mais cette fois-ci, à monter seulement. Un brin de dejeuner à Joyeuses, avant de se decider à aller tout là haut, dans notre petit village d'une trentaine d'habitants.
Courage, c'est le dernier virage avant la grande pause.

Chemin faisant, la fatigue gagnant tout le monde, malgré la beauté des paysages, me revoilà m'essayant au "pouce". Là non plus, pas question de se séparer. 
La première voiture qui s'arrête alors qu'on ne lui demande rien, veut bien sur embarquer ma fille et son vélo.
Pas folle la guêpe ! 
Attente un peu longue, mais la voiture suivante, c'est celle qui nous emmenera jusqu'au bout du voyage. La "deux chevaux" s'arrête, place nos vélo à l'arrière, et nous avec. Ce monsieur était avec son fils, si j'ai bonne mémoire. 
Et ils étaient ... Hollandais ! D'ailleurs, dans l'Ardèche ce sont surtout des Hollandais et des Allemands qui ont élus domicile pour les périodes estivales. Certains même ont acheté des maisons.
Personne ne nous attendait à l'arrivée. Ils ont été assez surpris par notre culot.
Deux semaines à flâner dans le village, où mes enfants s'étaient fait des amis. Il y avait un camping proche. Avec les quelques enfants du village, ils s'étaient organisés des virées du côté du camping. Une attirance pour les activités du camping ?
J'ai aussi passé des soirées à regarder les etoiles et à partager de l'amitié.
Une detente bien méritée.

Avec les enfants, j'ai connu d'autres escapades... que je vous raconterais.
Lorsqu'on est seule pour tout porter, il faut bien s'organiser....
Mais que de souvenirs extraordinnaires. Je pense qu'eux non plus n'ont pas tout oublié...
Je crois bien que j'aurais pu animer une colonie de vacances, avec la panoplie d'idées qu'il a fallu developper...
Deux semaines dans un joli village de l'Ardèche, c'est assez délicieux.
Pour le retour, le couple d'amis par qui nous étions logés, nous ont conduit jusqu'à la ville la plus grande de ce coin de l'Ardèche. Puis le bus jusqu'à Valence. Deux vélo pour six, ce n'était vraiment pas faisable. Sacs et vélos, dans le coffre du bus pour finir les vacances scolaires à la maison.
Voilà d'autres  petites gâteries, assez ponctuelles, que j'ai offert à mes cinq enfants. Je ne leur ai pas donné l'occasion de s'ennuyer. Même lorsqu'ils restaient à la maison.
Ma petite contribution à l'éducation de cinq enfants. De cinq temperaments differents. 

Tantot cocktail... Tantot salade de fruits...

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Le kiosque Peynet de Valence, et Crussol juste en face. Cette montagne que vous apercevez au premier plan.
Prenez un siège, et reposez vous !

Publié dans Tranches de vie

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A
Quelle fille volontaire, tu es ! Avec de la débrouillardise eu un COEUR "gros comme ça", tes enfants ont dû passer bien des moments heureux!
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G
Une autre facade que je n'y avais meme pense, audacieuse et aventuriere tu es. Je suis bouche bee!
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C
QUELLE ENERGIE DANS CETTE TRANCHE DE VIE!
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