Une balade très matinale
Il était vraiment très tôt lorsque nous avons quitté mon immeuble. C'est donc à 5h30 que nous avons filé hors de la cité bétonnée. Mon courageux compagnons était très excité. Et prêt à voir défiler les kilomètres.
Petits mollets, mais costaud, croyez-moi.
En longeant les chemins herbeux, nous avons pu surprendre les vers luisants donnant de la lumière sur les bas cotés. Les yeux de mon petit indien n'en revenaient pas. Entre rosée et vers luisants, "c'était vachement lumineux", m'a t-il dit... Et tandis que nous observions nos petites bêtes, tout en commentant la chose, à voix basse, nous étions nous même pris en flagrant délit. Au dessus de notre tête, sur un fil électrique, une sorte de gloussement nous a interpellé. Une buse, déjà à l'affue attendant patiemment que les premières lueurs du jour apparaissent, nous signifiait sa désaprobation. Après tout elle était sur son territoire. Aurélien a eu le temps de voir s'élever le bel animal, toutes ailes déployées. Ce n'était encore qu'une silhouette, mais il a eu cette vision devant son regard, bien des jours durant.
Nous voilà arrivé au but. L'aéroport de Roanne, à six ou sept kilomètres de mon domicile. C'est d'ici que décolent les montgolgières certains samedis. Ce jour-là point de gros ballon. Il y avait trop de vent, et la pluie menaçait.
Il faisait frais, mais pas de pluie durant toute la journée... ouf !
Sur le chemin du retour, alors que la brume s'élevait à peine, quelques rencontres qu'Aurélien a énormément aprécié. C'est que l'on ne caresse pas tous les jours des chevaux, à la ville.
Ses deux amis se sont prêtés avec plaisir aux caresses de deux petites mains. Tout en ayant les yeux sur mes gesticulations, afin de bien positionner mon numérique.
Une petite pause nature, afin de laisser au courageux randonneur le plaisir d'écouter, de sentir, et de causer aux quatre pattes....
Forcément, les vaches étaient elles aussi au rendez-vous. Nos ruminantes étaient déjà le museau plaqué sur l'herbe.
Il a bien fallu renouveller une halte. Nous avons patiemment attendu que ces dames se décident à rejoindre leur coin bassin d'eau. C'est ainsi que pendant qu'elles se désaltéraient, nous avons pu les approcher. Une curiosité pour les yeux d'Aurélien. Une rencontre fort drôle, que vous pourrez découvrir dès demain.
Il y avait aussi mon deux roues. Bien utile même si on se contente de le pousser, pour porter un sac avec boissons et autres gâteries pour mon globe trotteur affamé...
Je me suis dis également qu'au cas où il serait fatigué au retour, je le véhiculerai aussi, un peu. Il était tellement pris par tout ce qu'il pouvait découvrir, qu'il n'a pas eu le temps de voir défiler les kilomètres. Et pas râleur du tout.
Il n'y avait pas que des vaches sur notre chemin. Et ça, c'est son plus grand plaisir. Il aime beaucoup les petites bêtes, à ailes ou pas. De quoi attirer son attention. Il a un appetit incroyable pour tout ce qui est "nature".
Il sera pire que moi celui-ci, j'ai comme l'impression.
Il a détaillé sous toutes les coutures notre limace. Il a ensuite détourné celle-ci de son parcours, afin qu'elle ne rencontre pas les roues d'une voiture.
Un coucou bien agréable, entre le petit poucet et le géant...
Allez, nous filons plus loin....