Se brise la force tranquille
Elles arrivent du large comme trotte le poulain.
Avant de surprendre le tranquille rocher,
La vague se forme roulant sur elle même.
Le vent la porte sur les côtes généreuses.
Claquant des pas,
Ou clapotant contre les coques d'un bateau.
Elles n'ont pas la fureur de l'animal au grand galop.
Leur retenue se dessine sur la grande bleue.
Se brise la vague venue de loin.
Son souffle s'éparpille,
Jetant sa colère contenue,
Au pied du rivage endormi.
A l'heure où Malaga boude joliement,
Elle mousse ses ondulations.
Ou en éventail s'élance.
Sa force pique du nez,
A l'instant où sa course fini.
Elle ne se lasse de revenir,
Sur son rocher,
Et ses plages mouillées.
Sa marque salée imprime les côtes de la Méditerranée
Avant de se retirer.