Brume et rosée
Ils étaient là, à brouter l'herbe encore mouillée de rosée
La brume n'était pas levée
Elle s'attardait aux abords de la vallée humide
Le soleil faisait luire chaque brindille, chaque feuille
Une fraicheur surprenante planait sur le décor
Le troupeau n'était guère détourné de son repas matinal
Ils avançaient en désordre, à petits pas
Ces chevaux majestueux
Rien ne presse lorsque le plaisir s'étale sous les sabots
On entend machouiller le fier animal
Dans le silence du lever
La nature frémit à peine
Les passereaux gazouillent gaiement
S'envolent en de folles poursuites
Franchir ce petit pont c'est tendre vers la délicieuse assemblée
On se laisse surprendre par la beauté ainsi réunie
Sans faire le moindre bruit
On observe la toile délicatement colorée
Jusqu'à plus soif du plaisir de regarder
Puis on retourne à son quotidien...