Le chocolat...

Publié le par sonja

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Lorqu'on parle chocolat... on pense à la tablette. Au bol bien chaud, servi sur un coin de table. Ou au gateau avec une bonne couche de crème.
On peut le chanter dans tous les tons. Il fait briller les yeux des enfants mais pas seulement.
Alors, un petit tour "chocolat" s'impose.

En un premier temps on peut lui reconnaitre qu'il a la force âcre de l'ouragan, mais il est aussi la caresse d'une brise matinale, si l'on sait fermer les yeux. Léger courant d'air tiède du sud.
A présent, le chocolat nous vient de tous les continents.

Laissons le nous raconter tout en le cuisinant et en le savourant...

Les fèves de cacao étaient une monnaie d'échange chez les indiens d'Amérique. Donc, précieuses.
3 fèves pour une tomate.
30 fèves pour un lièvre.
200 fèves pour un dindon.
Elles servaient aussi de présent lors des mariages, et des naissances.
La valeur de ces fèves attiraient aussi toutes les convoitises. D'où parfois, des vols impressionnants...

Ce furent les carmélites d'Oaxaca, au Mexique, qui auront l'idée au 16e siècle, de sucrer le chocolat et de l'agrémenter de fleur d'oranger.
Dans l'ile de Sao-Tomé-et-Principe, au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest, 90% des ressources proviennent du cacao. Mais la population majoritairement très pauvre, n'y goûte jamais. Il est transformé en chocolat et consommé ailleurs, dans les pays riches. Comme quoi, l'argent et le pouvoir défriche, et impose ses cotas, sur des terres qui n'appartiennent pas à ces sociétés. Sans état d'âme on pille les richesses d'un pays, sans même que ses habitants aient accès à leur propre matière première... c'est hallucinant !
Les Suisses détiennent le record mondial de consommation de chocolat avec 12,6 kg par habitant et par an.

Le premier cacao arrive en Europe en 1524. C'est la cour d'Espagnequi en appréciera en priorité, sa saveur.
Il sera consommé comme un médicament tout d'abord.
Il faudra trois ou quatre années plus tard pour le considérer comme un met divin.

Deux fois par an, on recueille les cabosses, qui sont remplies de fèves. On fait fermenter les fèves durant une semaine. C'est ainsi que l'arôme se forme et qu'elles prennent leur belle couleur chocolat.
On les sèches avant de partir, vers des pays industrialisés. Le cacaoyer est cultivé souvent à l'ombre d'arbres plus haut. Mais il pousse dans des régions chaudes et humides (25° environ, toute l'année).
Pour obtenir du chocolat, il faut torréfier les fèves séches puis les broyer. De ces opérations dépend grandement le goût du chocolat. Il faut prendre son temps afin que les saveurs soient plus puissantes. Une fève se respecte.

Ami de la peau, il servait à faire des masques de beauté ches les Mayas. De nos jours on l'utilise pour nourrir la peau. Des massages au chocolat sont même proposés... amusant.

On nomme "chocolat blanc" parce que contenant du beurre de cacao. Mais pas de cacao. On y ajoute du lait et de la vanille, puis on le moule en tablette pour mieux justifier son nom. Pourtant, le chocolat blanc n'est pas du chocolat. Un patissier pourra mieux vous expliquer ce petit tour de passe-passe...
La moitié du poids d'une fève de cacao est constituée de matière grasse : le beurre de cacao. On l'utilise pour fabriquer des tablettes de chocolat, mais aussi des produits de soin ou de beauté.
Alors, attention ! Les fabricants européens ont désormais le droit d'introduire dans le chocolat des matières grasses dix fois moins couteuses que le beurre de cacao... et bien moins goûteuses. Il faut bien lire les étiquettes.

Au 18e siècle, le cacao était parfois remplacé par de la poussière de brique... et le beurre de cacao par de la moelle ou du saindoux pur porc ! Une autre manière de s'enrichir...  et très dangereux.
Le pays qui produit le plus de cacao est la Côte d'Ivoire. Il assure 42% de la production mondiale. Et six millions de personnes y vivent, grâce à cette culture. Travail très épuisant, par ailleurs....

Le chocolat est un stimulant. Il contient du potassium, du phosphore, du calcium, du magnésium, de la vitame E et du flor. Ainsi que de la caféine et de la thédonomine.
Il fut utilisé pour soigner bien des inconvénients de santé. Des problèmes de digestion, aux morsures de serpent. Il faut reconnaitre que plusieurs dizaines de substances chimiques font parties de sa composante.

Le chocolat rend-il amoureux ?
Console-t-il n peu d'un chagrin d'amour ?
C'est ce qui se murmure...

Il existe deux types de cacaoyers : le criollo et le forastero. Le premier, fragile, produit des cabosses et des fèves, bien moins nombreuses que le second, mais bien plus parfumées. Le second, plus résistant et facile à cultiver, représente 80% de la production mondiale.
Producteurs :
- Amérique 15%
- Afrique de l'Ouest 70%
- Asie et Océanie, le reste

Pour planter des cacaoyers, en Asie notamment, on déforeste et on abuse d'engrais et de pesticides. Notre santé et celle de notre planète ne sont plus à la joie.
Les tablettes de chocolat contiennent entre 20 et 100% de cacao. Plus ce taux augmente, plus le goût est riche... et plus le produit est coûteux.
A partir de 50% de cacao, il s'agit d'un chocolat de qualité supérieure.






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En Belgique, Jean Neuhaus fonde la première chocolaterie en 1857. Il crée les pralines, bouchées au chocolat, et les ballotins.
Après l'Espagne, c'est l'Italie qui découvrit le chocolat. Le médecin du Grand Duc de Toscane innova même en introduisant dans le cacao du zeste de citron, de la vanille, de l'ambre et des fleurs de jasmin.
Subtile recette qui a traversé les siècles.
Le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse, venue d'Espagne, eut lieu en 1660, près de la frontière entre les deux pays, à Saint-Jean-de-Luz, au pays Basque. C'est à cette occasion que le chocolat fit l'une de ses premières apparitions en France.
On qualifie les saveurs du cacao avec les mêmes mots que pour les grands crus de vin : sous-bois, réglisse, fruits rouges, muscade...
Dès 1730 en Grande Bretagne les premières usines à chocolat naissent. En inventant en 1760 la tablette à chocolat à croquer, Joseph Fry fait entrer le chocolat dans l'ère industrielle.
En France, Antoine Brutus Menier passe peu à peu de la fabrication de médicaments enrobés de cacao à une production de chocolat, à l'échelle mondiale.
Suchard crée la première chcolaterie suisse en 1824. Très vite après, son compatriote Kobler a l'idée d'ajouter des noisettes au chocolat.
Puis Henri Nestlé et Jean Tobler produisent les premiers chocolats au bon lait de leurs montagnes.
Conrad Van Houten est le génial pharmacien hollandais qui inventa, en 1815, la presse à dégraisser les fèves de cacao. Il permit ainsi d'obtenir le cacao en poudre soluble. Une révolution dans le monde du chocolat.

Quatre entreprises multinationales achètent et commercialisent à elles seules l'essentiel de ce que produisent 17 millions de petits producteurs sur la planète. Elles décident des prix d'achat et pèsent durement sur la vie de ces agriculteurs.
Le profit, comme d'habitude n'a pas d'état d'âme. Lorsqu'on possède la puissance de l'argent on a bien du mal à descendre de son petit monde bien égoiste, pour aller voir comment vivent ceux qui nous donnent de leur vie, ou de leur pays... ici en l'occurence il s'agit d'un met délicieux. Onctueux et velouté. 
Il y a comme un parfum d'injustice... une fois de plus.

Beaucoup d'écrivains ont écrit sur le chocolat comme George Bernard Shaw, écrivain irlandais, qui glisse dans la bouche de l'un de ses personnages :
"A quoi servent les cartouches dans une bataille ? Moi, à la place, j'emporte toujours du chocolat."

J'ai rencontré ce petit document, sur l'un des beaux livres qu'offre notre médiathèque
Il fait aussi parti de ceux choisis pour "Couleurs du Monde", cette année touchant à tout ce qui concerne la nourriture. Encore un beau voyage à travers le monde, que feront tous ces enfants qui y participeront.

Et une petite recette pour chocolat pour les gourmands...



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                                                       PAVE AUX NOIX CARAMELISE
250g de beurre
150g de chocolat noir à 70% de cacao
300g de sucre en poudre
4 oeufs
150g de farine
150g de cerneaux de noix
2 sachets de sucre vanillé
1 cuillère à soupe d'huile de tournesol
1 cuillère à soupe de cassonade
1 pincée de sel
Temps de cuisson : 30 minutes

1°)  Allumer le gril du four
        Dans un bol, mélanger le miel, l'huile et la cassonade. Y ajouter les cerneaux de noix coupés en gros 
        morceaux.
        Lorsqu'ils sont bien enduits, les retirer de la préparation et les déposer sur la plaque allant au four, 
        recouverte de papier sulfurisé.
        Cinq minutes sous le grill environ, pour les caraméliser.
        Les surveiller afin de ne pas les laisser brûler.
        Lorsqu'ils ont une belle couleur les sortir et les laisser refroidir.

2°)  Préchauffer le four à 180°
       Dans une casserole, à feu doux, faire fondre ensemble le beurre et le chocolat coupé en petits morceaux.
       Hors du feu, ensuite, ajouter le sucre, le sucre vanillé et une pincée de sel. En mélangeant rapidement
       on obtient une pate lisse et brillante. A l'aide d'une fourchette, incorporer peu à peu les oeufs. Puis la 
       farine, à petites doses en mélangeant bien.

3°)  Introduire à cette pate les noix refroidies. Verser le tout dans un moule antiadhésif, carré de préférence,
       de 20 cm de côté. Tapoter le moule sur la table pour ne pas laisser se former de poches d'air.
       Puis enfourner. Au bout de 25 minutes le pavé est cuit comme il faut, très tendre à coeur et craquelé sur
       le dessus.
       Avec le croquant des noix, c'est un délice, très vite préparé. Mais aussi vite avalé...
       Attendre quelques minutes avant de démouler.
       Quinze minutes après, pour soigner la présentation et laisser apparaitre le moëlleux du gateau, retirer
       une fine couche sur chaque côté à l'aide d'un couteau à scie.

Résultat garanti. 
Si vous avez rêvez de chocolat, alors, plus d'hésitation... un bon bol chaud, ou votre gateau.
      
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A
J'adore le chocolat; j'en mange tous les jpurs, même trop parfois !Dire que les pays qui en produisent voient leurs habitants même pas en manger ! Déforestation, engrais, pesticides: je ne pensais pas que c'était à ce prix-là ! Tu me l'apprends.Encore un très bon reportage de ta part !Merci pour tous tes compliments pour les 6 mois de mon blog ! Tu m'as fait un grand plaisir !Comme je suis contente de te connaître !Gros bisous et pensées chaleureuses Sonia !
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N
Très intéressant,c'est dommage que je ne puisse tout retenir car tu donnes beaucoup d'informations de toutes sortes.Je ne savais pas qu'il y avait deux cacaoyers.Pour les chocolat moi je déguste celui à 85% que j'adore.deux morceaux par jour assez souvent.byebye sonia et merci pour ces beaux articles.A+
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